Por: CST-PSOL, section brésilienne de l’UIT-QI
Le premier tour électoral a donné une grande victoire à Bolsonaro et à son parti PSL. Bolsonaro essaye d’apparaître pour le peuple comme quelqu’un «extérieure» de la politique traditionnelle, largement discréditée après tant de scandales de corruption et de la dégradation du niveau de vie de la plupart de la population.
Ce qui est faux. Bolsonaro est un politicien professionnel qui est depuis sept décennies dans le Parlement. Il a soutenu le gouvernement corrompu de Temer et a voté pour les contre-réformes qui ont enlevé les droits des travailleurs et du peuple comme la reforme du travail, la congélation de ressources pour la santé et l’enseignement. Il fait partie de la politique traditionnelle qui jouit de nombreux privilèges, comme l’aide à la maison. Son vieux parti, le PP du corrompu Maluf, a constitué un allié du gouvernement Dilma. Bolsonaro et son gourou économique, Paulo Guedes, ont l’intention d’accélérer l’ajustement fiscal structurel de Temer, privatiser et faire la réforme de la retraite. Son candidat à vice-président, le général Mourão, a déclaré qu’il veut en finir avec le 13e mois du salaire, une conquête des années soixante qu’on n’a pas arrivé à enlever.
Bolsonaro est le leader d’un mouvement de généraux, provenant de la dictature militaire de 1964 : une période où on ne pouvait pas contester aux dirigeants. Pendant la dictature, il n’était pas possible descendre dans la rue comme en juin 2013, faire une grève générale comme en 2017, protester contre la mort de Marielle ou faire des grèves comme celle des camionneurs et des balayeurs de 2014. Pendant la dictature militaire il y avait beaucoup de corruption, des baisses des salaires et du travail précaire. Qui s’est plaignait était arrêté, torturé et assassiné. Toute la politique répressive, aussi bien que l’intervention militaire de l’Armée dans Rio de Janeiro, a déjà prouvé que ne résolvent pas le problème de la sécurité et ils signifient seulement plus de morts de travailleurs et des jeunes dans les favelas, principalement des pauvres et noires. Par conséquence, la proposition « loi et l’ordre » de Bolsonaro et des militaires se retournera seulement contre les mouvements sociaux et les secteurs populaires.
Aujourd’hui, Bolsonaro est l’option préférée des riches, c’est-à-dire, de la bourgeoisie, de l’agrobusiness, du commerce, de FIESP (Fédération d’Industries de l’État de São Pablo) et du capital financier. Ce n’est pas pour d’autre raison que la Bourse est euphorique et «les investisseurs» déclarent que « Bolsonaro est considéré comme le plus enclin à promouvoir les réformes que le marché financer juge nécessaire ». Ils veulent renforcer un secteur d’extrême droite, ultra-réactionnaire pour d’appliquer à la lettre la réforme fiscale, les privatisations, réduire les salaires et placer les généraux au pouvoir exécutif pour étendre leur influence au Parlement et à la Haut Cour de justice, où ils sont devenues déjà des conseillers du nouveau président. C’est un projet que nous devons combattre et vaincre aux urnes et dans la rue. Nous répudions les coups et les meurtres perpétrés par les partisans de Bolsonaro Le discours de haine contre le mouvement LGBTIQ, les noirs et les femmes nourries par la campagne de Bolsonaro, a déjà conduit à plus de 70 attaques promues par ses partisans. L’un d’eux s’est terminé par la mort du maître de capoeira Moa del Katende, poignardé dans le dos avec 12 coups de couteaux. À Porto Alegre, dans la journée, deux néo-nazis, déclarés électeurs de Bolsonaro, ont attaqué une jeune femme et ont dessiné avec un couteau le symbole nazi sur sa peau. Nous rejetons ces actes et exigeons l’arrestation de tous les responsables des crimes politiques qui ont eu lieu depuis le premier tour des élections présidentielles.
EleÑao : Pas de vote à Bolsonaro ! Vote critique pour Haddad/Manuela Nous avons toujours été contre les gouvernements du PT. Nous avons voté contre les mesures des gouvernements du PT qui allaient à l’encontre des intérêts de la classe ouvrière, comme la réforme des retraites de Lula. Nous ne ferons pas partie d’un éventuel gouvernement Haddad et nous lutterons contre toute mesure d’ajustement proposée par un futur gouvernement Haddad. Mais il y a beaucoup plus en jeu dans ce deuxième tour. En fait, le capitaine Bolsonaro, le général Mourão et les autres tortionnaires militaires de 1964, les ultra-néo-libéraux dirigés par Guedes, l’UDR (Unité Démocratique Rurale), les secteurs ruraux, les parasites du BOVESPA, le sommet de l’IURD ( Église universelle du royaume de Dieu ), et tous les autres patrons engagés dans ce projet sont les ennemis à battre dans cette élection. Ils veulent vaincre la classe ouvrière par la répression, imposer la réforme de la protection sociale et assurer la mise en œuvre de la réforme du travail sur tous les entreprises.
Avec toutes les divergences, pour battre Bolsonaro dans ce deuxième tour électoral, nous appelons à un vote critique pour Haddad / Manuela. Nous n’avons pas, donc, aucune responsabilité de la politique de cette candidature et nous allons conserver notre indépendance politique. Nous continuerons dans le mouvement EleNão et nous manifesterons dans les rues pour battre Bolsonaro. Nous savons que beaucoup de travailleurs et de jeunes n’acceptent pas pour voter au PT. Nous appelons ces camarades à ne pas voter à Bolsonaro, à ne pas s’engager dans ce projet patronal, ultra-réactionnaire et autoritaire. Tous aux manifestations du 20 octobre ! #EleÑao ! Il est nécessaire de renforcer la lutte dans les rues, en construisant résolument le mouvement #EleÑao de façon unitaire dans les manifestations du 20 octobre. Un large mouvement unitaire avec tous les secteurs opposés à Bolsonaro. Dans cette unité, il est fondamental que les centrales syndicales appellent le 20 octobre à nous mobiliser dans le cadre d’un plan de lutte qui inclut l’appel à une grève générale pour la défense des droits de la classe ouvrière, des secteurs populaires et des jeunes. 10 octobre 2018