Présentation
Cette nouvelle édition de Correspondencia Internacional est centrée sur la rébellion populaire du peuple chilien. Depuis le 18 octobre 2019, il y a eu un avant et un après au Chili. “Ce n’est pas 30 pesos, c’est 30 ans” est l’expression populaire avec laquelle les masses mobilisées ont répondu à Piñera et à toute la vieille direction politique bourgeoise du pays. C’est pourquoi la lutte a dépassé la demande d’augmentation du métro et est allée à l’encontre de tout le modèle économique capitaliste et du régime hérité du dictateur Pinochet.
La lutte n’a pas cessé. À la mi-mars 2020, des centaines de casseroles ont sonnés depuis les balcons des maisons dans des villes populaires comme Santiago, Valparaiso et Concepción. Piñera subit la répudiation de sa figure avec des chants et des cris durs qui se répandent sur les terrains de football et dans les manifestations musicales comme le festival Viña del Mar.
La rébellion au Chili fait partie d’une nouvelle vague mondiale de mobilisations et de protestations contre les plans d’ajustement de l’impérialisme, des multinationales et du FMI. Les luttes des travailleurs, des jeunes et des populations en France, au Liban, en Irak et au MoyenOrient sont également évoquées dans ce numéro.
Le système capitaliste-impérialiste est toujours incapable de surmonter la crise économique aiguë ouverte en 2007/8. L’apparition soudaine de l’épidémie de coronavirus est également une expression de ce déclin du capitalisme. La croissance de la pauvreté, la surpopulation, les changements environnementaux et l’effondrement des systèmes de santé publique dans le monde sont le terreau de l’émergence et du développement de maladies anciennes et nouvelles. D’autre part, la crise économique capitaliste pourrait être aggravée par les effets du coronavirus sur l’économie. L’impérialisme et les gouvernements capitalistes continueront à décharger les conséquences de la crise sur les populations avec de nouveaux plans d’exploitation. Les rébellions au Chili, en France, au Liban, en Irak, en Palestine et d’autres protestations sociales, qui se multiplient dans le monde, montrent que le combat va se poursuivre.
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