Présentation
Dans la conjoncture internationale actuelle, plusieurs mots reviennent sans cesse dans tous les médias et dans les déclarations des politiciens ou des analystes bourgeois. Parmi eux, on trouve « stupeur », « tremblement de terre », « Armageddon », « hécatombe » ou encore « incertitude ». Le mot « chaos » est peut-être le plus utilisé. Il a même fait la une de The Economist sur fond de photos de Trump.
Tout cela se produit dans le monde à cause des politiques de l’ultra-droite de Donald Trump. Le président des États-Unis a renversé l’ordre capitaliste. Il rompt tous les accords politiques et économiques qui régissaient, pour le meilleur ou pour le pire, le monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945. Le comble du chaos est la « guerre tarifaire » planétaire qui a déconcerté ses propres alliés, qu’il s’agisse des multinationales, de Wall Street ou du FMI. Les actions de Trump sont si imprévisibles et chaotiques que le lecteur constatera que beaucoup de choses ont déjà changé.
Cette édition de Correspondance internationale consacre une longue section à la signification profonde de ce chaos, ou de cette hécatombe du capitalisme. Nous reprenons les définitions de l’édition spéciale d’avril 2024, qui présentait les conclusions du VIII Congrès Mondial de l’UIT-QI (Union internationale des travailleuses et travailleurs – Quatrième Internationale), tenu en décembre 20231 . Lors de ce congrès, nous avons défini la crise capitaliste actuelle comme la plus grave de l’histoire.
Cela devient de plus en plus évident aujourd’hui. Les grands capitalistes et les banquiers, ainsi que leurs gouvernements, sont terrifiés par les sommes colossales qu’ils ont perdues. Mais ce sont les travailleurs et les peuples exploités du monde entier qui subiront les conséquences de cette débâcle. Ce sont eux qu’ils voudront faire payer pour ces désastres.
C’est pourquoi, pour les socialistes révolutionnaires, il est essentiel de soutenir et d’encourager les mobilisations de masse, les grèves ouvrières et les révoltes pour mettre à bas les plans de pillage, d’exploitation et de colonisation de l’ultra-droite Trump. Et cela a déjà commencé avec les grèves générales en Grèce et en Argentine, les manifestations au Panama ou les 1 200 mobilisations qui ont eu lieu dans plus de 50 villes des États-Unis. C’est la voie pour vaincre Trump, Elon Musk, Meloni ou Milei.